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Quelque soit votre ambition, réussir sa vie professionelle, c'est avant tout une affaire de posture. Sachez adopter la bonne.
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Le Courrier de la Semaine du Manager
Aujourd'hui, Barnabé répond à Sébastien qui se sent comme orphelin.
Bonjour Barnabé. J’espère que vous saurez m’éclairer sur ce qui m’arrive. Il y a une semaine encore, j’étais ce qu’on pourrait appeler un homme heureux et épanoui. mais depuis peu, ma vie est totalement bouleversée et je me retrouve en grande détresse morale.
Je vivais au sein d’une très grande famille (nous sommes environ 250 frères et soeurs) et nous nous réunissions chaque jour dans d’immenses locaux pour échanger des informations et des images par ordinateur, pour en parler, pour prendre des cafés ou des boissons chaudes autour d’un distributeur automatique, ou pour fumer des cigarettes (dehors). J’adorais ce mode de vie.
Tout a basculé quand Ludivine, l’une de mes sœurs dont je me sentais particulièrement proche, m’a affirmé qu’elle n’était pas ma sœur, mais une collègue, et qu’elle avait été “recrutée”. Je n’ai pas compris ce que cela voulait dire, et j’en ai parlé à ma tante qui m’a confirmé ses dires, et qui a ajouté qu’en effet, c’était elle qui l’avait “recrutée”. Comme je n’ai rien compris à cette histoire, j’ai voulu en parler à mon père. Et c’est là que je me suis pris une grosse claque: d’abord, il m’a regardé de travers et il m’a dit de cesser de l’appeler “Papa” et qu’il n’était pas mon père.
Depuis, je n’ai plus accès aux réunions de famille et mon père a cessé de m’envoyer de l’argent de poche comme il le faisait chaque mois.
Alors je me rabats sur mon travail que je trouve ennuyeux et qui se résume en promenades, déjeuners et dîners avec une collègue et un junior que nous sommes en train de former et qui n’a que deux ans et demi et un sale caractère.
Ma vie est devenue un enfer. je ne ne comprend pas ce que j’ai fait de mal à ma famille qui constituait mon seul réconfort par rapport à un travail que je n’aime pas.
Que dois-je faire?
Sébastien
Lire ma réponse d'expert à titre grâcieux
Cher Sébastien,
Ce que vous me décrivez est complexe, mais je vais quand-même essayer de vous aider. Dans toutes les familles, il y a toujours des non-dits et des tabous. La votre n’échappe pas à la règle. Peut-être avez-vous abordé vos relations avec les membres de votre famille de manière un peu trop frontale? Sans doute votre père est-il un homme pudique qui ne goûte guère aux mots chargés de pathos? Peut-être ne deviez vous pas mettre en exergue votre lien de filiation avec lui de manière aussi évidente?
Quoiqu’il en soit, rassurez-vous, contrairement à ce que dit l’adage qui dit qu’on ne choisit pas sa famille, dans votre cas, je pense que vous pouvez tout à fait en changer. Cependant, à l’avenir, prenez soin de vous renseigner soigneusement sur la culture familiale à laquelle on vous demandera d’adhérer.
En revanche, concernant votre travail, il est pénible, je le conçois, mais il est plus difficile d’en changer.
Une autre hypothèse serait que vous mélangez peut-être trop votre vie professionnelle et votre vie privée au point de les confondre, ou bien que vous avez pris pour argent comptant le fait qu’on vous dise, lorsque vous avez rejoint votre entreprise, que vous faisiez partie d’une grande famille. Cette hypothèse, même si elle est peu probable, n’est pas à exclure non plus.
Courage !
Barnabé.